Arrivée plutôt attendue.

-> Arrivée à Moscou

Chelsea devait être partie sans informer les quelques personnes que trouvaient déjà à l'asile. Puisque ceux ci était dehors, sur le qui-vive. Elisabeth descendit du camion et aida Arsène à en descendre. Les personnes qui étaient présentes - tous des hommes, à l'exeption de Chelsea - la dévisageait d'une façon bien étrange. Tous étaient des exilés politiques, et devaient bien connaître son père, sans l'apprécier.

Elle devrait faire ses preuves. Malgré le brouillard, elle pouvait apercevoir la bâtisse, plutôt impressionante. Elle dit à voix basse à Arsène.

Qui sont ces gens ? Allez vous vous décider à me dire quel est cet endroit ?

Chelsea était dévisagée par tous les réfugiés qui s'étaient regroupés devant la batîsse et atendaient des nouvelles. Chelsea était soulagée d'avoir retrouvé Arsène. Maintenant, elle pouvait le surveiller et garder un oeil sur Elisabeth. Néanmoins, elle ne comptait pas lui parler de sa rétisance envers elle. En tout cas pas tout de suite. Il fallait d'abord qu'il se rétablisse. Et puis, elle lui en parlerai peut-être, mais une fois les travaux dans la batîsse débutés, voir achevés. Elle craignait une dispute et cela ne ferait que ralentir l'avencement du projet de l'asile pour les réfugiés politiques. En attendant, il fallait bien qu'elle travaille avec Elisabeth, même en la surveillant. Le principal pour le moment était la guérison d'Arsène. Alors elle s'y consacrerait corps et âme.

Venez vous allonger et vous reposer. Cela vous fera grand bien. Nous allons nous occuper de vous et vous soigner.

Elle rentra dans la batîsse suivi de son démon, Denryu's, et instlla un des rares matelas sur le sol. Elle amena du matériel médical et attendit Lupin.

Tu penses vraiment qu'elle compte vous trahir?lui demanda Denryu's.

Je n'en suis pas sûre, mais après tout, c'est la fille de Lord William Parker. Ce serait plus plausible qu'elle nous trahise nous plutôt que le magistérieum et son père. Je me méfie.

Arsène descendit du camion en titubant, et ouvrit les bras en souriant lorsqu'il vit les réfugiés :

"Ah ! Mes chers amis ! J'ai fait longue route pour venir vous voir, savez-vous ? Oui Mrs Parker, vous avez devant vous les premiers hôtes de mon refuge, qui ont fui la dictature du Magisterium."

L'assistante installa un matelas par terre et lui demanda de venir se reposer.

"Non, Mrs Jackman, je n'ai pas encore l'intention de me reposer. Nous allons tout d'abord nous rendre à l'intérieur du Refuge. Suivez-moi !"

D'un pas titubant, Lupin entraîna la petite troupe jusque dans ce qui avait dû être une cuisine. Il déplaça un tapis, sous lequel se cachait une trappe de bois. Il l'ouvrit, et fit descendre tout le monde dans la cave. Et là, caché sous une lourde armoire apparut une seconde trappe, métallique cette fois-ci.

"En effet, comme vous pouvez le voir, ma fortune a été utilisée à bon escient. Cette trappe est incassable."

Lupin prit une clé ouvragée qui pendait à son cou et la glissa dans la serrure de la trappe. Celle-ci s'ouvrit avec un déclic et le petit groupe s'engouffra à l'intérireur. Une fois qu'ils furent rentrés le cambrioleur la referma à clé. A la stupeur générale, on s'aperçut qu'on se trouvait dans un immense couloir, éclairé par la lumière ambarique. Arsène Lupin leur fit visiter tout le refuge. Autour du couloir qui était l'axe principal s'organisaient les chambres des réfugiés, le réfectoire, les cuisines, le salon privé et le salon public, les bureaux, ainsi que les appartements de Lupin, avec les commandes générales de la station. Il y avait aussi une entrée pour les véhicules, et un port souterrain pour les bateaux. Après la visite le gentleman cambrioleur rejoignit Chelsea dans sa chambre.

"A présent, je vais aller me coucher, je suis épuisé. Allez chercher les nécéssaires de soin. Ah, et il se peut que le personnel de service arrive par la porte des véhicules. Vous leur ouvrirez."

Enfin, il regagna sa chambre, se débarrassa de ses vêtements tachés de sang, et alla se coucher.

Chelsea n'en croyait pas ses yeux. Malgrès sa désaprobation lorque Lupin avez refusé le repos, elle avait suivi la petite troupe à travers les deux trapes. Et elle n'en croyait pas ses yeux. Lupin lui avait dit que l'asile était déjà habitable mais de là... Elle n'avait jamais pensé que tout était fini. Le réfèctoir, toutes les chambres, sans exeption, les cuisines, le salon publique et le salon privé, les bureaux...Tout! Et tout était si beau, si...Grand! Pourquoi ne pas lui en avoir parlé? Pourquoi lui avoir caché tout ça? Pourquoi lui avoir dit qu'il aurait des travaux? Les questions fusaient dans sa tête sans qu'elle n'ose lui les poser. Elle qui s'attendait à dormir sur un simple matelas, elle qui l'avait attendu dans le froid... Elle suffoca. Elle marmona:

Mais...comment...

Elle regagna sa chambre qui se trouvait au même étage que celle de Lupin. Elle se glissa au chaud sous sa couette et s'endormit doucement et paisiblement aux côtés de son démon.

Elisabeth suivit Lupin, en restant un pas derrière lui. Elle sentit les regards dans son dos. Pires encore que ceux auquels elle avait eu droit, il y a maintenant plus d'un an, lors de la chute du conseil d'oblation, du dévoilement de toute les choses horrible qu'avaient pu faire Ladie Coulter et son bras droit, son père, lors de cette époque. Les personnes qui étaient ici étaient donc tous des réfugiés politiques. Cela risquait d'être difficile pour eux de faire confiance en l'héritière de la famille Parker.

Elle observa les lieux pendant toute la visite, silencieusement, juste derrière Lupin, l'aidant à se relever lorsqu'il titubait. Il lui indiqua sa chambre en rejoignant la sienne.

Liz s'installa donc dans la chambre face à celle d'Arsène. La clé était sur la serrure, et la jeune fille en profita pour fermer la porte à double tour : les réfugiés étaient rarement tendres lorsqu'ils avaient un de leur ennemi politiques sous les yeux.

-Tu crois qu'on risque quelque chose ?

-On ne sait jamais. Ces gens là ne m'aiment pas.

-C'est fou comment ils te collent une étiquette sur le front, simplement parce que tu t'appelle Parker.

-On ne peut pas leur en vouloir. Surtout que cette fois ils n'ont pas vraiment tort.

La chambre était munie d'une petite salle de bain. Elisabeth otta ses vêtement, et se glissa sous la douche, se débarassant ainsi des traces de sang sur ses mains. Celui d'Arsène. Ou de l'ours, elle ne savait pas très bien. Une fois sortie, elle ouvrit la commode qui tronait en face de son lit. Arsène avait vaiment tout prévu. La commode contenait un pyjama, et trois combinaison moulante beige en gore-tex, ou un équivalent en tout cas. Tout pour se sentir au chaud dans cette deumeure en plein nord de la sibérie. Êlle ouvrit son sac à dos, qui contenait ce qu'elle avait emporté, à savoir une liasse d'un million de livre, des sous vêtements, deux livres....

Elle enfile son pyjama et se glisse sous sa couette, avant de s'endormir.

Arsène fut réveillé par la pendule qu'il avait installé dans la chambre. Il était onze heures. Le gentleman cambrioleur se redressa péniblement dans son lit, attrapa un cordon qui pendait et tira dessus. Quelques minutes plus tard, un homme entra :

"Bonjour, Monsieur Lupin.
-Bonjour. Le camion du personnel de service est arrivé ?
-Oui, la nuit dernière. Ils ont pris possession de leurs logements, ainsi que des cuisines. Les réfugiés sont installés dans leurs chambres. Bref, tout est en ordre.
-Parfait. Quand est-ce que Georges va arriver ?
-Il a téléphoné hier, et il préfère rester encore une semaine à Londres. A vrai dire, il paraît que Mme Coulter est en danger.
-En danger ?
-Elle est menacée par le consul des sorcières, un certain docteur...
-Cornélius ? Ah, le salopard ! Ce doit encore être cette histoire d'aléthiomètre ! Passez-moi un téléphone, et appelez Mrs Jackman !"

L'homme lui donna un téléphone, et ressortit. Lupin composa le numéro et décrocha :

"Allô, ici Lupin. Passez-moi Londres 156 s'il vous plaît.
-Oui monsieur, dit la voix de l'opératrice.
-Merci. Allô ? Mme Coulter ?"

Le téléphone avait sonné, Asriel était dans la pièce à côté.

Allô ? Mr Lupin ?

"Oui, c'est moi. Ecoutez-moi bien et tâchez de répondre à mes questions. Où est la Boussole de Jack Greystone, et que vous a fait Cornélius ?"

Entre temps était arrivée Mrs Jackman. Arsène lui fit signe de s'asseoir et d'attendre la fin de la conversation.

Marisa soupire, et mit quelques temsp à répondre. Elle en avait plus qu'assez de cette histoire, et aurait voulu ne plus entendre parler de ce maudit aléthiomètre. Elle finit par répondre, après une longue minute où l'on entendait que sa respiration dans le combiné.

Le Dr Cornélius a l'aléthiomètre. Je suis désolé Arsène, j'aurais voulu qu'il ne l'obtienne pas, même si je n'en saisit pas l'importance. Mais voyez vous, lorsqu'une armoire à glace a la main autour de votre cou, et que l'air se fait rare, vous avez tout de suite moins de réticence à céder ce que vous n'aurez jamais céder.

"Alors écoutez-moi. L'aléthiomètre n'a aucune importance, comparé à votre vie. Peut-être que le Dr vous le rendra, peut-être qu'il le gardera pour lui. N'essayez pas de porter plainte, il est complice des autorités. Mais, le plus préoccupant, c'est qu'il essaiera sûrement de vous tuer. Restez chez vous, avec Lord Asriel le plus souvent possible. Prenez une arme sur vous. Et au cas où la situation deviendrait intenable, rendez-vous au quai que Georges vous a indiqué. C'est l'emplacement de l'ancien repère secret de Greystone, vous vous souvenez ? Georges sera encore là une semaine, au cas où."

Pourquoi essayerait il de me tuer Arsène ? Je lui ai donné ce qu'il voulait ? Il n'en voulait pas à moi mais à l'aléthiomètre.

Elle jetta un oeil à Asriel. Elle venait de recevoir un paquet. Cornélius aavait dit qu'il le lui rendrait, et bien le voila.

Et en plus je viens de recevoir un paquet qui contient surement l'aléthiomètre Arsène. Tout est fini. Personne ne veut ma mort...

A son réveil, Chelsea put enfin admirer sa chambre. La veille, elle s'était endormie si vite qu'elle ne l'avait quasiment pas vu. Alors, elle la découvrait le matin. C'était une grande chambre, munie d'une belle salle de bain. L'intérieur était lumineux, malgrés le manque de soleil. En effet le lustre principal était puissant et donnait une lumière ppresque naturelle. Dans la salle de bain, se trouvait un lavabo ainsi q'une grande baignoire. Au centre de la chambre se trouvait un lit deux places, et de chaque côté du lit, une petite table. Il y avait également une commode où se trouvait un pyjama et trois combinaisons moulantes. Dans un coin de la pièce, un bureau. Lupin avait vraiment pensé à tout! Chelsea était complétement reposée et ses muscles ne lui faisaient plus mal. Dans son sac de voyage, des habits chauds, des sous-vêtements, de quoi faire sa toilette et du matériel médical. Elle enfila sa combinaison et sortie de sa chambre. Dans les couloirs, elle croisa une jeune femme qui lui dit de retrouver Lupin dans un bureau dont elle lui indiqua la direction. Chelsea y alla donc et, lorsqu'elle entra, Lupin lui fit signe de s'asseoir et d'attendre la fin de sa conversation téléphonique avec Marisa Coulter.

"Vous venez de le recevoir ? Très bien. Mais vous ne connaissez pas Cornélius, méfiez-vous tout de même. Il serait capable d'attenter à votre vie, simplement parce que vous êtes un témoin gênant. Faites ce que je vous ai dit. Le bonjour à Asriel !"

Lupin raccrocha, puis se redressa et fit signe à Chelsea d'approcher.

"Fermez la porte à clé, et venez vous asseoir ici s'il vous plaît. J'ai des choses à vous dire..."

[Précision : le Refuge est souterrain]

Chelsea eut beau chercher, elle ne trouva pas ce que Lupin avait à lui dire. Alors, elle fit simplement ce que Lupin lui dit. Elle s'assie et lui dit:

Je vous écoute.

"Bien. J'ai quelques instructions à vous donner. Comme je vous l'ai déjà dit, ce Refuge est le seul rempart entre ces érudits et la barbarie de Nechros. C'est pourquoi... Il est important que ce lieu reste sûr. Après l'arrivée des domestiques, les portes ont été scellées et la seule clé qui puisse les ouvrir, c'est celle-ci."

Lupin lui désigna une petite clé ouvragée qui pendait à son cou.

"Elle ouvre aussi la salle que vous voyez là-bas."

Au fond de la chambre de Lupin se trouvait une porte semblable à une porte de coffre-fort.

"C'est la salle des commandes, qui contrôle tout le Refuge : l'énergie ambarique, les portes, l'adduction d'eau... Et enfin, la clé ouvre le bunker du Refuge. En cas d'alerte, tout le monde s'y rendra. Cette pièce résisterait à une bombe, Mrs Jackman. C'est pourquoi cette clé est importante. En tant que lieutenant, si je mourrais, je vous ordonne de la prendre."

Lupin garda un instant le silence puis plongea ses yeux gris perçants dans ceux de la jeune fille :

"Avez-vous quelque chose à me dire, Chelsea ? Quelque chose qui vous tracasse ?"

La déclaration de Lupin à Chelsea était brutale et inquiéta la jeune femme. Soi Lupin était simplement prévoyant, soi il soupçonnait l'existence d'un danger. Cla n'était en rien rassurant et Chelsea paniquait à l'idée de perdre Lupin et de devenir la responsable de tout l'asile. Mais, pour le moment, elle songeait à se qu'elle pouvait répondre à Lupin. Pourquoi lui demandait-il si quelque chose la tracassait? Etait-il au courant de sa rétisance envers Elisabeth? Devait-il lui en parler alors que ce n'était que des soupçons basés sur des préjugés, ou devait-elle le garder pour elle?

Quelque chose me tracasse en effet. Simplement que tous ces réfugiés n'ont pas confiance en Elisabeth et qu'ils ne l'apprécient pas.

Chelsea avait décidé de lui mentir, ou en tout cas, de ne lui faire part d'une infime partie de ses soupçons. Pour l'instant, c'était ce qu'elle pensait être la bonne descision, le plus simple et cela ne pouvait avoir que peu de conséquences.

"Ah ? Mais une fois qu'ils la connaîtront mieux, je ne doute pas que leurs relations en deviendront bien plus amicales. N'est-ce pas ? Ah, et... vous ferez savoir à tout le monde que ce soir, après le repas, je donnerai quelques consignes en public, dans le réfectoire."

Arsène s'enfonça dans ses couvertures.

"En attendant, je vais me reposer encore un peu. Allez me chercher la bouteille de whisky, là-bas je vous prie."

Il prit le téléphone et fit appeler le médecin de la station.

"Je vous remercie."

Chelsea n'insista pas et alla chercher une bouteilles de whisky pour Lupin. Elle lui apporta et le laissa seul avec le médecin. Elle déambulait dans le salon public, se réchauffé les mains et, elle invita un réfugié à jouer aux échecs.

Lupin but quelques verres jusqu'à l'arrivée du médecin, qui le gronda vertement ("mélanger l'alcool et les médicaments, non mais !"). Il lui changea les bandages, s'assura que la guérison était en bonne voie, puis repartit. Alors Arsène se rendormit, Bastet sur son ventre.

Chelsea profita du temps qu'elle avait pour faire connaissance avec quelques réfugiés. Elle vérifia si Lupin se reposait puis elle papota dond avec les réfugiés présents. Ils se samuèrent, se présentèrent, discutèrent de leur passé et de leur connaissance avec Lupin, jouèrent aux échecs, aux dames, bref, firent des choses plutôt banals. Après plusieurs heures, Chelsea regagna sa chambre, pris un bain et se détendit sur son lit en caressant Denryu's. Elle songea à touts les évenements de sa matinée. Elle attendait le réveil de Lupin, elle avait une question à lui poser.

Après un long sommeil, Lupin se réveilla et se rendit compte tout de suite qu'il n'aurait pas dû boire avant de s'endormir. Il leva, s'habilla tant bien que mal et s'assit dans un fauteuil, avant de tirer le cordon. Un majordome entra :

"Faites appeler Mrs Jackman, je vous prie."

Le majordome frappa à la porte de la chambre de Chelsea. Elle se leva et alla lui ouvrir.

Que ce passe-t-il, pourquoi êtes-vous ici?

Le majordome lui répondit que monsieur Lupin désirait la voir. Elle le remercia de l'avoir prévenue et sortit de sa chambre. Elle songeait à la question qu'elle souhaiter lui poser, ce serait une bonne opportunité. Elle se demandait également quelle pouvait être la raison pour laquelle Lupin l'avait faite venir. Elle songea à tout ça jusqu'au moment où elle arriva devant la porte de la chambre d'Arsène. Elle toqua et il lui dit dit d'entrer.

J'espère que vous vous êtes bien reposé monsieur. Que me voulait-vous?

"Il est sept heures, Chelsea. Dans une heure, je rassemblerai les invités au repas, pour leur expliquer le fonctionnement de la Station. Mais je voudrais savoir si... Vous ne m'avez pas l'air bien. Vous n'êtes pas malade ?"

Les yeux gris perçants d'Arsène scrutaient chaque expression du visage de la jeune femme.

Non, je vous assure que je vais bien. J'ai peut-être attrapé un simple petit rhume mais rien de plus. J'avais une question a vous poser. Cela concerne le fonctionnement de le station et plus particulièrement des repas. Mais je vois que vous avez tout prévu et que tout sera expliqué au diner alors j'ai eu ma réponse. Aviez-vous autre chose à me dire monsieur?

"Non, ce sera tout. A tout à l'heure !"

Après le départ de Mrs Jackman, Arsène se leva et s'habilla. Il se para de ses plus beaux atours : souliers vernis, vêtements de soie multicolore, surmontés par un haut-de-forme d'un violet éclatant. Une montre à la chaîne en or reposait dans la poche de son gilet, et sa canne au pommeau d'argent finement ciselé lui servait d'appui quant à sa blessure encore douloureuse. A huit heures, Lupin franchit le seuil du réfectoire, rempli d'un auditoire attentif et silencieux. Une estrade avec une chaise avait été préparée. Il s'y assit, et dit :

"Bonjour, chers amis ! Tout d'abord excusez-moi de cette impolitesse, mais ma santé physique ne me permet pas de rester debout très longtemps. Cela dit, pas de quoi vous alarmer. Nous pouvons commencer."

A cet instant, Georges, en tenue de majordome flambant neuf, arrivé de Londres peu auparavant, ferma les portes de la vaste salle, et les domestiques entrèrent de la porte de service avec les plats.