Arrivée pas forcément désirée

près 18 jours de voyage en mer, le Bateau accosta sur les terres glacées du nord. Marisa n'était pas mécontente de quitter le bateau, mais ne se faisait pas une grande joie à l'idée d'arriver dans un endroit rempli de personne dont la plupart devait être remplies de haine envers elle. Si Lord Asriel serait respecté grâce aux évènements de l'an passé, elle serait surement haït. Et elle comprenait ça. Elle avait dirigé le conseil d'oblation, elle avait était l'exécutrice de l'Eglise. Rien que d'y penser lui faisait froid dans le dos. Elle avait fait part de ses inquiétudes à de nombreuse reprise à Asriel sur le bateau.

Il furent emmenés par un Gitan en traineau, qui les laissa à une kilomètre du refuge, en leur indiquant la direction. L'idée de ne pas être accompagnés par un allié de Lupin lors de leur arrivée terrorisait encore plus Marisa. Lorsqu’ils arrivèrent, elle rabattit la capuche de son manteau de fourrure sur son visage. Histoire qu'on leur laisse le temps de s'expliquer avant de la massacrer...

Asriel s'approcha de la vieille bâtisse, et la jolie blonde resta quelques pas en retrait. Il ouvrit la porte devant l'absence de réponse. Il n'y avait personne, c'était bizarre. Asriel revint vers elle au bout de quelques minutes.

Asriel revint :

"Je ne sais pas, il n'y a personne.
-Bonjour ! Entrez, je vous en prie."

Lupin, se tenait sur le seuil, emmitouflé dans un grand manteau de fourrure. Le couple vint à sa suite, et le cambrioleur les mena dans la maison, à la cave, puis ouvrit la trappe.

"Je dois cependant vous prévenir... Si vous entrez ici, il ne vous sera plus possible d'en sortir avant que j'en ai décidé."

Asriel répondit par un grognement et regarda Marisa d'un air entendu. Cependant il entra, et tous deux découvrir les merveilles du Refuge. Lupin demanda à un domestique de leur faire visiter, puis dit :

"Je vous attends dans mon bureau dans un quart d'heure."

Lupin avait finit par surgir derrière Asriel. Marisa s'était approchée à son niveau et n'avait rien. Il y aurait un temps pour les remerciements, et la discussion. Elle acquiésa d'un signe de stête, signe qu'elle comprenait et qu'elle acceptait ses conditions.

Asriel et la jolie blonde entrèrent dans le refuge à la suite de Lupin. Après une rapide visite, le domestique les mena au bureau de Lupin, qui les fit rentrer. Marisa avait quitté son manteau, et portait maintenant la combinaison moulante du refuge, que le domestique lui avait donné. C'était beaucoup plus pratique et beaucoup plus agréable.

Elle s'assit sur le siège en face du bureau de Lupin sans attendre qu'il le lui indique, ce qui fit sourire Asriel. Elle s'adressa d'une voix claire.

Sans vous les agents du consul des sorciers nous auraient criblés de balles. Je vous suis reconnaissante et redevable pour ça à présent. J'ai une dette et je la paierai Lupin.

Elle s'arrêta quelques instant, se perdant quelques instant dans les yeux d'Asriel. Elle finit par replonger les siens dans ceux d'Arsène avant de poursuivre d'une voix ironique.

Vos réfugiés savent-il que la directrice du conseil d'oblation, ou des enfourneurs comme vous préférez, est ici, dans leur refuge ?

Lorsque les deux nouveaux arrivants entrèrent dans le bureau, Lupin les attendait, assis et consultant des dossiers Marisa commença par s'excuser :

"Vous ne me devez rien, Lady Coulter. Vous avez simplement eu de la chance. Et mon vieil ami Cornélius semble avoir oublié que j'ai de nombreux appuis à Londres..."

Lupin sourit et alluma un cigare sortit d'un tiroir. Il en proposa un à Asriel, qui refusa.

"Vos réfugiés savent-il que la directrice du conseil d'oblation, ou des enfourneurs comme vous préférez, est ici, dans leur refuge ?
-L'ancienne directrice, Lady Coulter. Les résidents de ce Refuge acceptent mes conditions s'ils veulent rester ici... tout comme vous." ajouta-t-il en se tournant vers Lord Asriel.

"A présent, vous serez en sécurité ici. Vous pourrez y circuler comme vous le voudrez, mais pas en sortir, ni communiquer avec l'extérieur sans ma permission. Bien, avez-vous des questions ?"

Il y avait des tas de questions que Marisa se posait, des tas de choses qu'elle voulait savoir sur ce refuge de Lupin. Combien de personne était ici ? Combien d'années avaient été nécessaires à la construction de ce complexe ? Combien de personnes pouvait il acceuillir ? Des questions sans une grande importance, inspirée par sa curiosité.

Je me pose des tas de questions Arsène, mais une seule est importante. Que comptez vous faire ? Je veux dire, vous ne me ferez pas avaler qu'un homme comme vous compte rester là à ce cacher indéfiniment. Vous êtes un homme d'action, craint par le gouvernement. Vous avez surement certains "plans" en tête ?

Asriel semblait plus intéressé par cette question, puisqu'il s'était approché du bureau de Lupin de quelques pas.

Et il me reste une faveure à vous demander. J'aimerai faire passer un message au directeur du Jordan Collège.

Lupin éclata de rire :

"Craint par le gouvernement ? Si vous le dites... Mais en effet, vous avez vu juste. Je ne compte pas rester ici indéfiniment."

Arsène observa un instant Asriel qui s'était rapproché avant de poursuivre.

"Sachez simplement, pour l'instant, qu'il viendra un jour où tous les résidents de cet asile pourront sortir en plein jour sans aucun danger. Quant à votre requête, j'aimerais savoir de quoi il retourne."

Ca, la jolie blonde s'en doutait. Lupin, rester terré, c'était impossible. Et cela la surpris également de constater que le cambrioleur ne se doutait pas de pourquoi Marisa voulait faire passer un message à Lord Aarons. Elle resta grave quelques minutes, avant de finir par lui dire la raison de ce message.

J'aimerai lui faire savoir que le magistérium risque de s'attaquer à Lyra. Lui demander de la mettre en sécurité.

Elle était on ne peut plus sérieuse. Il risquait d'arriver quelque chose à sa fille si le maître n'était pas prévenu. La jeune femme attendit une réponse de la part d'Arsène, ses yeux bleus continuant à aller de Lupin à Asriel.

Lupin fronça les sourcils :

"Il est vrai que Nechros pourrait vous obliger à revenir à Londres en capturant votre fille, mais elle est déjà en sécurité à Jordan, non ?"

Je veux juste lui demander d'être prudent. Je vous en pris.

Marisa ressentait le besoin de protéger Lyra plus qu'à l'ordinaire. Elle la sentait en danger. Asriel ne disait rien, mais la jolie blonde sentait qu'il approuvait chacune de ses paroles.

Marisa ne savait pas quel serait leur avenir dans le refuge, et une certaine angoisse s'emparait d'elle peu à peu.

Elisabeth était dans le refuge depuis presque trois semaines. Elle n'arrivait pas à trouver un moyen de faire passer des messages au magistérium. La jeune fille tournait en rond, et réfélchissait désespérement à comment contacter son père.

Lupin lui avait demandé de passer dans son bureau le matin même, et elle se demandait bien ce qu'il comptait lui dire. Araphon sur ses pas, elle se dirigea vers le bureau et ouvrit la porte.

Lupin n'était pas seul.

Oups, excusez m...

Elisabeth ne finit pas sa phrase. Elle venait de reconnaitre les deux "invités" de Lupin. Elle aurait reconnu Marisa Coulter de dos ou de face n'importe où. Liz avait eu l'occasion de la cotoyer lorsque la jolie blonde couchait avec son père. Elle ne la portait pas forcément dans son coeur. Elle resta stupéfaite pendant quelques instant.

Lupin répondit, alors qu'il sentait l'angoisse s'emparer de Marisa :

"Ne vous inquiétez pas, Lady Coulter. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, et croyez-moi il est étendu à Londres, pour protéger votre fille. Je vais dire à certains de mes amis professeurs de garder un oeil sur elle. Les murs de Jordan sont encore assez épais pour la garder des griffes de Nechros."

A cet instant, Elisabeth rentra dans la pièce. Lupin se leva immédiatement, et se plaça devant le couple.

"Mrs Parker, euh... Revenez dans un quart d'heure, je vous prie. Je suis occupé, comme vous le voyez."

Une fois la jeune fille ressortie, il referma la porte à clé.

"Excusez-moi. Bien, je disais que..."

A cet instant le téléphone du bureau sonna.

"Allô, ici Lupin. Oui... En effet. Comment ?"

Le visage du gentleman cambrioleur devint extrêmement pâle lorsqu'il raccrocha.

Marisa regarda la porte s'ouvrir et une jeune fille entrer. Elisabeth Parker, comment était ce possible ? Elle se leva au moment où la jeune fille entra. Pour elle, son nom était associé au magistérium. Il était impossible qu'elle ait trahit son père. Le téléphone sonna au moment ou Marisa allait répondre à Lupin. Elisabeth se retira docilement.

Elle écouta la conversation.

Que se passe-t-il Lupin ? Qu'est ce que ce coup de fil ? Et qu'est ce que fait la fille Parker ici ? Je ne pensais pas que vous acceuilliez des personnes dans ce genre... Je peut vous dire que je la connais bien, et qu'elle n'a aboslument pas ma confiance...

Croulant sous une avanlanche de questions, Lupin décrocha la clé de son cou.

"Mrs Parker n'a aucune importance pour l'instant. Le Magisterium a découvert le Refuge. Les troupes arrivent dans deux heures."

Comment ça ? Comment est ce possible ? Votre refuge n'était il pas censé être introuvable ?

Marisa ne voyait qu'une seule solution, Lupin avait un traître dans ses rang. Il fallait évacuer le refuge. Marisa était levée, tout comme Asriel, qui passa ses bars autour de la taille de la jeune femme, comme pour chercher à la protéger.

Il allait falloir évacuer le refuge. Marisa était vraiment lasse de fuir...

Arsène Lupin s'approcha de la porte blindée qui donnait accès à la salle des commandes, son gros chat noit Bastet sur ses talons. Alors qu'il appuyait sur le gros bouton rouge situé à l'entrée, une alarme assourdissante retentit. Chacun dans le Refuge abandonnait ses activités pour se rendre au point de rendez-vous : devant la chambre de Lupin.

[Les paroles D'Elisabeth en violet dans mon post]

Elisabeth rentra à nouveau dans la salle quand l'alarme se déclancha. Marisa lui jetta un regard noir que la jeune fille capta bien. Marisa aurait tout le temps de régler ses compte avec miss Parker plus tard.

Répondez moi Lupin, comment est ce possible ?

Elisabeth, qui ne comprenait pas tout, ou qui fit mine de ne pas tout comprendre en tout cas, demanda d'une voix perturbée.

Que se passe t'il Lupin ?

"Je ne sais pas. Le plus urgent pour l'instant est de mettre les réfugiés en sécurité."

Une fois que tout le monde fut rassemblé, Lupin et les domestiques guidèrent tout le monde à la salle des commandes, puis dans des ascenceurs qui les menèrent à la salle de secours. Celle-ci était vaste, avec des lits pour chacun, une grand table de repas au milieu, et quelques autres pièces, dont les sanitaires et les réserves. Lupin resta en haut en dernier. Il appuya sur quelques boutons du tableau. Les lumières s'éteingnirent, toutes les portes se refermèrent. Puis, alors qu'il descendait dans l'ascenceur, celui-ci se fondit dans le sol. Enfin, arrivé dans la salle, Arsène referma la dernière porte, épaisse de deux mètres.

"Bien, vous voyez ce n'est pas si terrible. Même une batterie de bombe ne pourrait pas détruire cette salle. Nous sommes à 50 mètres sous le sol."

Marisa :

Les réfugiés jetaient tous des regard inquiét, voir assassin à Marisa. Si elle n'était pas là en tant qu'hôte de Lupin, ils l'auraient déjà tous assassiné. La tension était palpable durant le trajet jusqu'à l'abris. Un homme s'avança, un homme qu'elle connaissait bien pour avoir participé au meurtre de sa fille, et il s'adressa à Lupin.

Peut on savoit ce qu'ELLE fait ici ? Je suis sur que c'est sa faute si le magistérium nous a découvert !

Asriel tenait toujours Marisa par la taille, mais bizarrement, elle ne se sentait plus en sécurité. Elle aurait voulu crier qu'elle n'y était pour rien, qu'elle ne savait même pas précisement où ils étaient. Elle tremblait à la fois de rage et de peur.

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Elisabeth :

Elisabeth, quand à elle, se tenait légèrement en retrait. Comment le magistérium pouvait-il être au courant ? Elle ne leur avait rien dit, elle n'avait pas trouvé le moyen de les contacter ? Elle était à peu pèrs sure d'être la seule traître ici. Elle avait eu le temps d'observer les réfugiés, et aucun ne travaillait pour la magistérium. Bien sur l'arrivée de Mrs Coulter changeait la donne, mais Liz la pensait sincère sur ce point là au moins.

Mais si il fallait pousser les autres réfugiés à la Haïr pour sauver sa propre peau, elle n'hésiterait pas.

Chelsea susrsauta lorsque l'alarme retentit. Que pouvait-il bien se passer ? Elle se rendit le plus vite possible au bureau de Lupin. Elle reconnu Marisa Coulter mais ne fit pas attention.

Lupin, que se passe-t-il? Le refuge est découvert?

C'était sûrement ça, la magisterium avait découvert le refuge, mais comment? Chelsea avait bien sa petite idée sur la question, Elisabeth ne lui avait jamais inspiré confiance. Elle suivit tout le monde dans la salle de contrôle que lui avait présenté Lupin auparavant. Un réfugié accusa Lady Coulter, Elle non plus n'avait pas grande confiance en elle mais tout de même...

Nous ne sommes pas là pour nous accuser entre nous, et vous n'avez aucune preuve, cessez ces accusations.

Alors que les réfugiés se rejettaient la faute les uns sur les autres et que la situation s'envennimait, Lupin s'avança et frappa le sol de sa canne :

"Silence ! Peu m'importe qui nous a découvert et qui nous a trahis ! A présent, occuppez vous de vos affaires. Et le prochain que j'entends se plaindre ira affronter les troupes dehors !"

Puis, le français s'approcha de Mrs Jackman :

"Ne vous inquiétez pas, Chelsea. J'ai prévu plusieurs petits dispositifs d'accueil pour nos amis."

Lupin semblait avoir calmé les ardeurs de tout le monde. Pour le moment seulement malheuresement. Marisa s'approcha d'un lit tout en gardant les réfugiés des yeux et s'assit sur le rebors. Asriel la lacha quelques secondes, avant de s'approcher, de s'asseoir à ses côtés, et de la prendre à nouveau par la taille.

Elle posa sa tête sur l'épaule d'Asriel, et ferma les yeux tout en écoutant les bruits au dessus de leur tête.

Tout le monde s'affolait, s'accusait jusqu'à ce que Lupin s'énerve. Il rassura Chelsea qui paniquait un peu.

Vous parlez de l'ascenseur que vous m'avez montré?

"Oh non, quelque chose de bien plus intéressant. Regardez, j'ai fait installer des mouches-espions, qui nous retransmettent ce qui se passe en haut sur cet écran."

Et en effet, on put voir les troupes de l'Eglise, au nombre de deux cent, entrer dans la maison, qui explosa aussitôt. Les 100 soldats restants cassèrent la trappe de fer après une heure de recherche, mais furent asphyxiés par un gaz mortel dans le couloir principal. Cela avait duré trois heures. Tout le monde dormait, sauf Asriel, Madame Coulter, Chelsea et Elisabeth. Et bien sûr Lupin, assis sur son fauteuil devant l'écran.

"Ce n'est pas terminé, on va sûrement nous bombarder. Restez ici"

Tant de troupes... Chelsea avait eu des frissons lorsqu'elle les avait aperçu. Cela faisait trois heures qu'elle attendait. Lupin pensait que ce n'était pas fini, qu'il fallait rester à l'abri et ce n'était pas l'envie qu'il manquait à Chelsea.

Vous savez, pour l'instant, je n'envisage pas de sortir, dehors, ça n'a pas l'air accueillant.

Les yeux gris perçants de Lupin scrutaient l'écran dans ses moindres détails. Rien ne se passait. Pas même un bombardement. Le gentleman cambrioleur se retourna soudainement vers les autres.

"Allons, je n'en peux plus d'attendre, et vous aussi je pense. Certes, nous sommes en sécurité ici, mais il faut parfois quitter la sécurité pour affronter ce que nous devrons affronter un jour où l'autre."

A présent, il criait presque, et avait réveillé les réfugiés endormis. Arsène Lupin posa son grand chapeau haute-forme sur sa tête, s'approcha de la porte qui donnait sur l'extérieur ; et il l'ouvrit d'un grand coup. L'air froid pénétra dans la salle, révélant le paysage d'un blanc total, avec la fumée noire de l'explosion qui s'élevait, au loin. Derrière, on commençait à murmurer que Lupin était devenu fou :

"Oui, parfaitement ! Je me trouvais trop raisonnable ces temps-ci !"

Avec un grand geste de sa canne, Lupin sortit dehors, Bastet sur ses talons, effleurant doucement la neige.